La plupart des gens vivent le travail comme une corvée (notamment les enfants) alors je leur propose des habitudes simples et personnalisées qui les aident à être plus productifs, plus efficaces et plus épanouis.
Nous pensons être différents de nos parents, notamment grâce à nos différends avec eux. Si ces conflits nous permettent de construire notre opinion et nous affirmer, peut-on vraiment se croire différent voire meilleur ?
Sur quoi te bases-tu pour penser l’éducation que tu donnes différente voire meilleure que celle reçue de tes parents ?
Tel père tel fils,
ce n’est pas un mythe
Les familles monoparentales sont aujourd’hui si répandues qu’on félicite un père quand il s’occupe de son enfant. D’ailleurs, si une figure paternelle est jugée importante, on sait que l’éducation d’un enfant n’est toujours pas une responsabilité équitablement répartie.
Quel est le lien avec le sujet ?
Parmi tous ces pères absents se trouvent des enfants qui se sont jurés de ne pas être comme leurs pères, d’être là pour leurs enfants et d’être un modèle pour eux. Évidement, ce n’est pas une vérité universelle. Si c’était le cas, il n’y aurait pas d’espoir et on aurait juste à accepter la réalité. Cependant, parler d’espoir sans comprendre le problème relève de la naïveté.
Tu es la victime de tes parents
Ta personnalité est-elle innée ou acquise ? Fausse question. Comme l’eau change de forme selon le récipient sans changer sa nature, tu es toi tout en étant le produit de ton environnement.
Pervers narcissique, amis ou partenaires toxiques, menteurs, manipulateurs, etc. Tu reconnais aujourd’hui le danger de côtoyer ces personnes. Rappelle-toi alors qu’enfant tu n’avais pas le choix. Tu devais écouter tes parents et surtout leur obéir pour apprendre à survivre et si possible vivre, t’épanouir.
La nature t’a permis de tout enregistrer facilement durant tes premières années pour que tu puisses rapidement survivre. Ainsi tu as fait tienne la langue de tes parents, comme leur culture, leurs habitudes et leur intelligence émotionnelle.
Tu as subi leurs qualités et leurs défauts avec la perception d’un enfant. Tu as enregistré leurs réactions sans les comprendre.
Tu crois changer mais
ce n’est qu’une illusion
Ce programme s’est bien installé dans ton esprit. Ces années de répétition t’ont marqué(e) au fer rouge au point que tu ne remarques plus la cicatrice. Les autres la voient, pas toi. Elle fait partie de toi, tu t’es identifié(e) à elle au point qu’elle influence tes interactions sociales.
Tu sais ce que sont le respect, la confiance et l’amour car tu les as expérimentés et non car tu as cherché leur définition. Or, ce que tu as connu est ce que tes parents appellent le respect, la confiance et l’amour.
Ainsi, une fois parent, tu reproduis ce que tu connais le mieux avec la ferme conviction et arrogance que tu es meilleur(e). Tu finis par imposer tes valeurs comme tes parents l’ont fait avec toi. Tu as le fantasme de changer mais tu ne changes pas.
Tu changes la forme, le fond est le même
Il y a quelques mois tu as fait le choix de reprendre le sport. Où en es-tu aujourd’hui ?
Que tu te sois accroché(e) ou non, tu reconnais que ce n’est pas évident de changer son physique et surtout ses habitudes. Alors imagine la complexité de changer des habitudes comportementales, des réactions émotionnelles, des raisonnements ou carrément une personnalité..
Des personnes réalisent des retraites spirituelles de plusieurs mois voire années pour changer leur vie et toi tu penses guérir de ton enfance entre 2 factures à payer et 2 ruptures amoureuses.
Tu deviens le bourreau de tes enfants
Ta mère interdisait de manger sur le canapé du salon alors tu autorises à manger sur le canapé du salon, quel progrès !
Ton père ne partageait pas ce qu’il ressentait alors tu dis tout ce que tu penses à tes enfants et les pousses à dire tout ce que tu veux entendre.. Youhou !
Dans tous les cas, tu imposes comme on t’a imposé car tu comprends que ce n’est pas évident.. La réalité te rattrape et, même si tu refuses de faire comme tes parents, tu comprends mieux. Tu te rassures en disant :
« Je suis un parent imparfait, et alors ? »
Tu finis par envoyer tes enfants à l’école comme tes parents l’ont fait en donnant les mêmes réponses que tes parents aux questions que tu posais déjà enfant. Tu es devenu(e) ce que tu critiques.
Évidemment tu crois que c’est faux car tu as choisi de changer.
À quel point veux-tu changer ?
La question qu’on pose le plus est probablement : Oui mais comment faire ?
Avant cela, voyons si ton pourquoi est assez fort.
Es-tu motivé(e) au point de regarder puis accepter les parties les plus sombres de ta personnalité ?
Es-tu prêt(e) à voir des ressemblances là où tu as dressé des différences ?
Es-tu prêt(e) à te reconnaître à un certain niveau même chez la personne que tu détestes le plus ?
Pourquoi te proposer de conduire une Ducati Streetfighter V4 quand t’es déjà effrayé(e) par la vitesse d’un vélo ?
Changer c’est divorcer avec le sourire
Accepter que nos routes se séparent sans garder rancune ni contact. C’est la seule façon de passer à autre chose. Ta nouvelle personnalité doit quitter l’ancienne sans attache émotionnelle tout en gardant les souvenirs.
Le programme de tes parents influence tes émotions.
Tes émotions influencent tes pensées.
Tes pensées influencent tes actions.
Tes actions influencent tes résultats.
Tes résultats influencent tes émotions.
Ton passé crée ton futur, ce qu’on appelle le karma.
Changer c’est changer de karma, c’est divorcer du précédent.
Et après ?
Changer c’est tout reprendre
dans un monde qui n’attend pas
Tu sais ce que tu ne veux plus, sais-tu exactement ce que tu veux ? Sais-tu exactement quelle personne tu veux être ? Normalement la réponse est non. C’est un processus long (pense aux retraites spirituelles des moines).
Malheureusement, le monde ne compte pas te laisser respirer. Dès tu penses à ce que tu pourrais changer, une notification te distrait. Tu n’arrives pas à rester concentré quand tu te brosses les dents alors pour un processus aussi lent et long.. Tu es souvent dans tes pensées, dans tes fantasmes, ce qui ne change rien à ton karma.
Changer c’est arrêter le pilote automatique et tout reprendre manuellement.
Ce qui exige concentration, discipline et persévérance.
As-tu fini tout ce travail pour
te qualifier différent(e) de tes parents ?
Il y a de fortes chances que la réponse soit non. Après tout, l’éducation évolue lentement. À une époque, on demandait aux gamins d’arrêter de lire pour jouer dehors. Aujourd’hui, on leur demande de déposer leurs écrans pour lire.