Faut-il vraiment

sortir de sa zone de confort ?

Faut-il vraiment

sortir de sa zone de confort ?

La plupart des gens vivent le travail comme une corvée (notamment les enfants) alors je leur propose des habitudes simples et personnalisées qui les aident à être plus productifs, plus efficaces et plus épanouis.
Avant de répondre directement à cette question, il est intéressant d’analyser trois points : la manière dont notre cerveau fonctionne, le concept de la zone de confort et la façon dont nous changeons.

 

La conscience et l’inconscient

La science, à travers la psychologie et la neuroscience entre autres, a prouvé que nous possédons un processus inconscient nous permettant d’analyser la réalité.
D’ailleurs, ce que nous appelons “réalité” est en fait une expérience limitée et subjective et non un fait que nous partageons avec les autres.
En gros, voici comment nous expérimentons la réalité (ou l’univers) :
  • notre corps perçoit dans ses limites des informations (nos oreilles perçoivent des vibrations dans ses limites physiques),
  • notre corps transmet ses informations à notre cerveau,
  • notre inconscient analyse l’ensemble de ses informations à partir de règles déjà établies,
  • notre inconscient choisit ce qu’il est intéressant pour nous d’avoir conscience,
  • nous prenons conscience des informations et réagissons,
  • notre réaction consciente crée de nouvelles règles pour notre inconscient.
C’est ce processus, comparable à un algorithme, qui nous permet d’ignorer notre odeur corporelle (notre nez la sent mais notre inconscient ne nous en fait pas part) et de nous arrêter devant un livre en particulier quand nous l’avons trop rapidement survolé du regard pour en lire le titre.
Il y a donc un intérêt à étudier notre relation avec notre inconscient pour comprendre notre expérience de la vie/réalité.

 

Qu’est-ce que la zone de confort ?

Notre inconscient analyse la réalité suivant des règles, mais d’où viennent-elles ? Qui les crée ? Pouvons-nous les modifier ?
Nous savons aujourd’hui que les enfants n’ont pas les mêmes ondes cérébrales que les adultes. Durant les six premières années, les enfants sont en apprentissage inconscient. Ils absorbent tout, ils analysent les adultes et enregistrent la langue parlée comme les comportements à adopter.
Dans mon livre « Éduque-toi d’abord », je parle notamment des caprices qui sont créés par les adultes. En effet, un enfant ne comprend pas le refus. Il ressent alors de la frustration et pleure. Les adultes, attristés, transforment le “non” en “oui” et disent indirectement à l’enfant que pleurer en cas de refus est le comportement à adopter pour obtenir ce que nous voulons. Cette expérience crée une règle dans l’inconscient.
Ainsi, nos expériences créent des règles par leur répétition ou leur intensité (les traumatismes par exemple) et l’ensemble des règles est ce que nous appelons la zone de confort.
De même, nos réactions (re-actions) sont des expériences inconscientes. Nous avons un jour vécu une expérience consciente qui a créé une règle ou association dans notre inconscient et, aujourd’hui, dès que notre inconscient traite des informations similaires à cette expérience passée, il nous fait revivre l’expérience à travers nos émotions et nos pensées.
Par soucis de vulgarisation, nous disons que l’inconscient voire le cerveau n’aime pas la nouveauté. En fait, il n’y a pas d’émotions à ce niveau. L’inconscient est un processus d’automatisation nous permettant de trier plus rapidement les expériences que nous souhaitons vivre consciemment. Nous pouvons dire que nous n’avons pas une expérience de la réalité mais l’expérience de l’expérience de notre inconscient de la réalité.
À chaque seconde, notre corps perçoit des informations que notre inconscient analyse depuis notre zone de confort. Il est donc impossible de sortir de notre zone de confort. Nous pouvons par contre la modifier. Nous arrivons ici à un point où le développement personnel diverge de la spiritualité voire de la science.

 

Tout est mental

À travers la science, nous analysons le corps, le cerveau, les hormones,… Le développement personnel utilise ses informations et nous dit : « Puisque X permet de sécréter l’hormone Y te permettant d’être heureux alors fais X tous les jours avec un bullet journal et ma formation »
Aujourd’hui nous débattons sur le bonheur, le succès, la loi d’attraction ou l’existence d’un être supérieur mais ces sujets ont déjà été traités d’une manière plus pratique. Le Taoïsme (ou Daoïsme) parle d’une voie (la traduction de Tao est «la voie») où l’effort disparaît. Le Wu Wei qu’on traduit souvent par l’action par l’inaction suit le même raisonnement.
La science dit que notre corps transmet des informations à notre cerveau/esprit et c’est ce dernier qui les traite. La science dit que le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imagination. En fait, peu importe ce qu’on fait ou vit, tout se passe dans notre esprit.
Comme indiqué précédemment, nous n’avons pas une expérience de la réalité mais l’expérience de l’expérience de notre inconscient de la réalité. Au lieu de vouloir changer la réalité (le monde extérieur), il est plus logique de changer notre inconscient (notre monde intérieur) à travers ses règles.
Par exemple, faire du sport permet de sécréter de la dopamine et d’être heureux. Pourtant, beaucoup de sportifs de haut niveau ne sont pas heureux. Ils ne s’entraînent donc pas assez ?
C’est là que le mot “expérience” prend tout son sens. Je peux avoir tous les ingrédients du bonheur sans en avoir l’expérience. Il en est de même pour le succès. J’aurai beau agir plus, si ma zone de confort est un ensemble de règles axées sur la frustration, je trouverai des raisons d’être frustré et le serai probablement.

 

L’action par l’inaction

Pour reprendre les idées du Taoïsme, le changement par l’effort est gourmand en énergie et peu durable.
Les psychologues Émile Coué et Charles Baudoin parlaient notamment de la résistance de l’inconscient à l’effort. Nous forçons pour résister à quelque chose. Plus nous forçons, plus nous renforçons l’existence de cette chose.
Le développement personnel impose des changements physiques afin de forcer des changements psychologiques. La spiritualité ne propose de changer. Au contraire, elle propose de supprimer la résistance dans notre inconscient en réalisant que nous n’avons pas besoin de changer.
Changer ou avoir la volonté de changer indique qu’il y a quelque chose qu’on ne veut plus. La simple idée de changer crée donc une résistance.
Revenons à ce mot : expérience.
Ce que nous voulons ou désirons n’est pas des séances de sport, des abdos visibles, de l’argent ou autres. Ce que nous recherchons est l’expérience que nous associons à ces situations ou activités. Comprendre cette nuance permet de modifier notre point de vue.
Je ne fais plus du sport pour me sentir bien dans ma peau. Je fais du sport car je me sens bien dans ma peau. Je crée cette expérience consciemment et laisse mon inconscient faire le reste.
Un autre mot intéressant : inspiration.
Je ne peux pas devenir inspiré. Je peux par contre me détendre et vivre l’expérience que j’associe à l’inspiration puis mon inconscient (ou mon ange gardien voire l’univers) me transmet des informations en harmonie avec mon expérience consciente.

 

Le bonheur est ma zone de confort

En prenant du recul, je prends conscience que m’intéresser à ma zone de confort est futile. Mon focus se porte uniquement sur l’expérience consciente que je choisis de créer dans mon esprit. Ce qu’il se passe ensuite ne m’intéresse pas autant.
Être heureux ne veut pas dire que j’accepte tout, et encore moins positivement. Je suis heureux d’être en colère quand je perçois une forme d’injustice. Mais, quelle expérience je choisis d’avoir : celle de la colère ou celle de la paix intérieure. Aucune n’est meilleure ou pire que l’autre car les hiérarchiser me poussera par la suite à résister aux expériences que je juge négatives. Que je choisisse la colère ou la paix, mon inconscient m’invitera à penser voire agir d’une façon.
Évidemment, une fois n’est pas coutume mais toute coutume commence par une fois. De plus, il serait contradictoire de culpabiliser car on n’arrive pas à rester heureux car cette culpabilité renforce le problème. Nous pouvons simplement prendre conscience de nos réactions et choisir à chaque fois que nous y pensons l’expérience consciente que nous souhaitons.
Ma zone de confort est mon état dominant, l’ensemble des règles de mon inconscient les plus ancrées. Faire du bonheur ma zone de confort c’est être heureux maintenant (dans le sens “vivre l’expérience mentale que j’associe au bonheur”) et être heureux, ça me va 🙂

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