L’école après 2020

Comment aider son enfant à réussir

L’école après 2020

Comment aider son enfant à réussir

La plupart des gens vivent le travail comme une corvée (notamment les enfants) alors je leur propose des habitudes simples et personnalisées qui les aident à être plus productifs, plus efficaces et plus épanouis.
La crise internationale pousse à revoir le système éducatif. Et pourtant..
Tout semble être provisoire, dans l’attente d’un retour à la normale. Les périodes de confinement et de demi-jauge ont simplement mis l’accent sur un discours que j’ai depuis plusieurs années :
le plus important est le travail à la maison, l’école est un bonus.


L’école est un bonus

Rappelons-nous que l’école n’a pas une mission clairement définie. Quand un enfant demande pourquoi il doit y aller, n’importe quelle réponse fait l’affaire. Dans ce cas, autant choisir une version qui intéresse l’enfant maintenant.
En effet, avoir un “métier” “demain” ne motive pas un enfant. Ce n’est pas un discours qu’il comprend maintenant et dont il voit l’intérêt. Il serait plus intéressant de voir l’école comme un moyen d’apprendre en groupe et de retrouver ses amis. Il reste évidemment le problème du harcèlement scolaire mais aussi des enfants qu’on oblige tous les jours à retrouver une classe donc un cadre qui les rend malheureux.
Comme je le dis à mes élèves, ils n’ont pas un problème avec les Maths, ils ont un problème avec l’approche qu’ils ont eue des Maths. Quelques mauvaises expériences émotionnelles suffisent à établir une illusion de faits. On passe de « j’ai eu une mauvais note » à « je n’aime pas les Maths » à « je ne suis pas fait(e) pour ça, les Maths et moi ça fait deux ».
En extrapolant, il est évident que l’expérience scolaire (émotionnelle) est aussi importante que le savoir distribué. Or, nous avons peu de pouvoirs sur le fonctionnement de l’école. Débarquer en vie scolaire pour faire un scandale n’est pas assez rentable.

Le pouvoir est à la maison

Les parents sont les adultes que les enfants côtoient le plus. L’influence est donc plus simple, plus forte et surtout plus efficace.
Malheureusement, nous sommes de mauvais exemples. En fait, les parents sont le premier problème des enfants. Comprenons une bonne fois pour toutes ce qu’est le mimétisme :
Les enfants nous imitent. Pour cela, ils nous observent dès la naissance. Quand nous parlons, ils nous imitent en parlant. Quand nous agissons, ils nous imitent en agissant.
Ainsi, quand les parents répètent tous les jours à leurs enfants qu’ils doivent travailler, les enfants imitent le discours, pas l’action. J’ai rencontré beaucoup d’adolescents qui répètent qu’ils doivent travailler mais ne le font pas. Ils en ont conscience mais..
Le problème est que savoir qu’on doit le faire ne veut pas dire qu’on sait comment le faire.
C’est pour cela que la meilleure façon d’inciter un enfant à lire n’est pas de le lui dire mais de le faire soi-même. Lire devant l’enfant régulièrement en lui laissant des livres à portée de mains pour qu’il puisse à n’importe quel moment nous imiter.

 

L’école à la maison

La crise a mis en avant internet et son intérêt pédagogique. Avec un téléphone, nous avons accès au savoir de la planète. Alors pourquoi les enfants n’en profitent-ils pas ? Peut-être parce que leurs parents n’en profitent pas eux-mêmes..
Nous n’avons pas besoin d’enseigner à la maison. Nous avons simplement besoin de montrer une base à imiter aux enfants.
Quand je conseille aux parents de faire les enfants travailler dans le salon et de s’asseoir avec eux, ils sont réticents. En effet, ça chamboule la vie de tout le monde à la maison. On doit être là et la télé doit être éteinte. Pourtant, on passe d’un travail scolaire à faire caché dans un coin de la chambre pendant que tout le monde s’amuse à une activité familiale…
Certains parents disent aider leurs enfants à travailler. C’est faux. Ils n’aident pas. Ils mettent la pression ou deviennent une béquille. Ce n’est pas aider.
Le parent qui entre dans la chambre pour observer l’avancée du travail est un agent de sécurité qui vient imposer son autorité..
Le parent qui reste à côté de l’enfant sacrifie son temps pour aider un enfant qui ne semble pas faire l’effort de comprendre. Même si ce n’est pas dit, l’enfant le ressent.
L’école à la maison a trois objectifs :

Autonomie, Organisation, Plaisir

L’autonomie consiste à laisser un cadre bien choisi pour que l’enfant expérimente.
On ne doit pas contrôler l’enfant mais le cadre. Qu’il réussisse ou échoue n’est pas important. L’objectif est qu’il fasse seul et se sente à l’aise.
J’appelle ça la technique du bac en sable. En effet, dans une aire de jeux, la taille de l’espace dans lequel on autorise l’enfant à s’amuser dépend de sa maturité et donc de son autonomie. On y va par étapes. Dès qu’on a choisi l’espace, on relâche la pression car on sait l’enfant en sécurité.
Un exemple de bac à sable est le temps accordé à un exercice. Au lieu de demander à l’enfant s’il a fini ou s’il s’est relu, on peut lui fixer un temps. Encore une fois, le but n’est pas qu’il réussisse l’exercice, surtout quand c’est un nouveau chapitre. Le but est qu’il se concentre seul pendant le temps imparti. Personnellement, je rappelle à mes élèves qu’ils ont le droit de chercher la réponse partout, même sur internet.

 

L’organisation de l’enfant commence avec l’organisation de la famille/maison.
Un enfant ne sait pas se repérer dans le temps. Ainsi, lui dire “encore 5 minutes de télé” est absurde. Habituer l’enfant à se baser sur une horloge lui permet de s’organiser de manière autonome et retire un poids sur les épaules des parents. Ce n’est plus le parent qui dit quand éteindre la télé, c’est l’horloge ou plutôt l’enfant en surveillant l’horloge. C’est un début d’organisation.
Concevoir un planning concernant la vie à la maison permet d’offrir à l’enfant un cadre de vie stable. L’emploi du temps de l’école sera alors une étape plus naturelle. L’une des tâches qui doivent, à mon sens, être placées dans le planning est les moments en famille. Qu’il s’agisse de regarder un film dans le salon, faire un puzzle ou se promener, il est important que l’enfant sache que c’est régulier. Évidemment, durant ces moments, on ne parle pas de l’école. Le but est de profiter de nos proches donc pas de leçon de morale..
Après l’autonomie et l’organisation vient le plaisir qui est en fait le mot le plus important.

 

Apprendre est un plaisir pour un enfant.
Il va naturellement s’intéresser à ce qui l’entoure, il est curieux et c’est normal. Malheureusement, nous qualifions rapidement certains de ses actes de bêtises qui méritent punition et l’obligeons à apprendre uniquement certaines notions sans réussir à lui expliquer pourquoi, sans réussir à le motiver. Nous bridons la curiosité des enfants en faisant de l’école la base de l’apprentissage.
À l’école, dans une classe de 30, on n’a pas le temps de motiver chacun. Les enfants sont censés savoir pourquoi ils sont là. Peu importe ce qu’on pense du professorat, on ne peut nier leurs mouvements de grève annuels pour de meilleures conditions de travail. On ne peut nier que les profs ne peuvent pas être aussi performants qu’ils le souhaitent. La démarche de l’école est aujourd’hui similaire à celle de l’usine. Et, dans une usine, le plaisir on s’en moque. De toutes les façons, si la maison est la base, l’école on s’en moque.

 

Comment motiver un enfant à apprendre ?
En s’intéressant à ce qui l’intéresse. Simple. Et ça commence avant le CP. Un enfant qui aime les animaux aura envie d’en savoir plus. Or, en étudiant les animaux, on peut étudier l’Histoire, la Géographie, la Biologie, les Mathématiques, etc. Quand un lycéen me dit « je veux être riche », je l’interroge sur le style de vie qu’il souhaite et sur ses passions. Puis, je convertis les Maths en outil lui permettant d’atteindre son objectif, d’acquérir son style de vie et de vivre de ses passions. Vais-je lui dire que tous les chapitres lui seront utiles ? Non. Je lui dirai qu’à travers ces chapitres, ils travaillent des compétences et que ces connaissances sont des ponts. Le plus important n’est pas les Maths ou les notes mais la vie qu’il veut vivre.

 

Un coaching pour les parents

Aujourd’hui, je travaille directement et uniquement avec les parents et cet article explique pourquoi. Quand je parle à un enfant, les parents ne sont pas forcément là et n’ont peut-être pas le même discours. En gros, travailler avec les enfants oblige les parents à me payer plusieurs fois car je dois parler plusieurs fois pour que l’enfant comprenne et applique mes conseils.
À travers mes posts sur Instagram, mes articles sur Reddit et Medium et mes salons vocaux dans mon groupe Telegram public, je partage une tonne d’idées et conseils. Mon coaching (plus d’infos ici) concerne ceux qui ignorent comment commencer. D’ailleurs, malgré tout ce que j’ai déjà pu dire, je me retrouve encore à expliquer à mes clients qu’ils doivent changer avant d’exiger le changement chez leur enfant.
À mes yeux, même si tout le monde est touché, seuls ceux qui dépendent de l’école sont vraiment gênés par la crise sanitaire. Cela fait des années que l’école a des problèmes. J’entends les mêmes critiques que durant mes années collège. La crise est simplement un coup de pied dans la fourmilière. Les problèmes étaient déjà là.
Mon conseil reste :

Faites de l’école un bonus,

la base est à la maison !

Découvre mon coaching

Mon livre disponible ici