La plupart des gens vivent le travail comme une corvée (notamment les enfants) alors je leur propose des habitudes simples et personnalisées qui les aident à être plus productifs, plus efficaces et plus épanouis.
« Parents toxiques »
Depuis l’apparition de cette expression, on voit apparaître de plus en plus de comptes et contenus prouvant qu’il y a un problème. Nous remarquons tous des similarités dans l’éducation que nous avons reçue. Des ressemblances qui n’ont rien de positif, sauf pour ceux qui pensent avoir dépassé les traumatismes de leur enfance et en rigolent aujourd’hui.
Le comble est que la réaction en face est :
« Il faut arrêter de faire culpabiliser les parents! »
« Je suis un parent imparfait, et alors? »
« Personne n’a à me dire comment éduquer mon enfant! »
« J’ai été élevé comme ça et j’ai survécu! »
On sait qu’il y a un problème mais personne ne reconnait sa faute. Même les mauvais parents sont convaincus d’être de bons parents.
Commençons avec..
Le cauchemar de l’École
À moins que tu sois de la minorité négligeable pensant que notre système éducatif est bon, tu as déjà critiqué l’école. Le fond, comme la forme, pose problème.
Les réformes du gouvernement..
Les profs incompétents..
Les établissements sans budget..
Les cours dont on ne voit pas l’intérêt..
Le harcèlement scolaire..
…
La liste est longue, n’est-ce pas ?
Dans ce cas, dis-moi.. Quand ton enfant te demande pourquoi il doit aller à l’école, que lui réponds-tu ? Quand il dit qu’il ne veut plus y aller voire qu’il n’en peut plus, que lui réponds-tu ?
As-tu au moins cherché une alternative à l’école publique que tu critiquais déjà quand tu étais élève ?
On ment régulièrement aux enfants en leur faisant croire que c’est pour leur bien et qu’il faut passer par là pour réussir sa vie. Tu leur mens tout en exigeant qu’eux ne te mentent jamais..
L’École aujourd’hui est une garderie permettant aux parents de se débarrasser de la corvée pédagogique. D’ailleurs, critiquer voire insulter les profs incompétents semble pour les parents plus important que trouver des solutions pour leur enfant. Et puis, quand tu te rends compte que ton enfant ne coopère pas (ou plutôt ne se soumet pas), que fais-tu ?
Tu durcis le ton et rajoutes des cours comme si le travail du prof particulier en Maths était de rendre ton enfant motivé et autonome..
Je rajoute une couche..
On s’étonne que les Maths soient la bête noire de la majorité des enfants alors que faire des fautes de français est moins grave que se tromper dans une addition. Des parents affirment avec sérénité qu’ils ne comprennent rien aux Maths (et qu’ils ne feront rien pour changer ça) tout en exigeant de leurs enfants plus d’efforts..
Les adultes qui disent qu’être heureux est plus important que réussir dans cette société malade changent vite de discours quand il s’agit des bonnes notes de leur enfant.
As-tu déjà entendu un enfant avouer qu’il ne se sent pas écouté, que ses parents parlent uniquement de l’école et qu’il aimerait leur faire plaisir mais n’y arrive pas, ce qui le fait pleurer parfois quand il est seul dans son lit le soir ?
Moi oui.
Et à chaque fois, les parents étaient très loin du cliché des mauvais parents.
D’où vient le problème ?
Dis-moi.. Sur quoi se base-t-on pour se dire prêt à être parent ?
On veut tous une situation. Un(e) partenaire, un revenu suffisant et stable, un foyer et de l’amour. Ça suffit, non ?
La vérité est qu’on se prépare à avoir un bébé, pas à élever un enfant.
Et encore.. On se rassure en disant qu’il n’y a pas de manuel pour être un bon parent. lol ?
Les parents ayant les moyens inscrivent leurs enfants dans les écoles Montessori mais ne lisent pas les livres de Maria Montessori..
Par exemple, j’ai régulièrement cet échange avec des parents :
« Mon enfant n’est pas autonome..
– Vous l’avez aidé à développer son autonomie ?
– Mais à son âge..
– Vous pensez qu’on se réveille un jour en se disant qu’il est temps d’être autonome? »
Notre incompétence égale notre suffisance.
Notre connaissance de l’éducation se résume à celle qu’on a connue avec nos parents qu’on critique.. Ainsi, les victimes deviennent bourreaux en voulant à tout prix être différents de leurs bourreaux. Comme tous ces fils qui refusent d’être comme leur père mais le deviennent malgré eux.
Le problème est qu’on peut uniquement appliquer ce à quoi nous sommes habitués et non ce qu’on a lu une fois dans un article comme celui-ci.
Plus le fils dit vouloir ne pas être comme son père, plus il pense au comportement de son père et en fait la norme.
Bref.
N’allons pas trop vite car nous perdrons ceux qui veulent mépriser ces mots sans réfléchir.
L’art ancestral d’être un mauvais parent se transmet durant l’enfance
Tu connais probablement cette belle phrase :
« Sois le changement que tu veux dans le monde. »
Ou l’histoire de la paille dans l’oeil de ton voisin..
Ok tu connais.. et après ? Pourquoi les parents essaient-ils de changer leur enfant avant de changer eux-mêmes ? En plus de leur mentir, les parents exigent des enfants qu’ils fassent ce qu’ils n’ont jamais appris à faire sans y voir d’intérêt personnel.
Ainsi, quand je partage des conseils aux parents qui acceptent de se remettre en question, j’ai cet échange :
« Oui mais tout ça je le lui ai déjà dit..
– D’accord. Et vous le faites ?
– Mais ce n’est pas à moi de le faire..
– Et comment votre enfant pourra-t-il apprendre ? »
Cette façon de penser tue :
– le mimétisme (pourtant vital en éducation),
– l’autonomie (car le parent donne les solutions) et
– la confiance en soi (car le parent rappellera que si on l’écoutait..)
Les enfants copient ce qu’ils voient et entendent. C’est ainsi qu’on apprend la langue maternelle, n’est-ce pas ? Ainsi si je répète à mon enfant des conseils que je n’applique pas, il copiera cette manie de conseiller sans appliquer.
Autre échange avec les parents :
« Mon enfant ne lit pas de livres..
– Et vous ? Vous lisez ?
– Non, mais.. »
Alors oui, les parents sont le premier problème des enfants car nous refusons de régler nos propres problèmes. Mener par l’exemple et apprendre à communiquer sont des obligations dont se passent allègrement les parents.
Ok mais quelles sont les solutions ?
Pourquoi encore parler de solutions que tu n’appliqueras pas ? La vérité est que les solutions sont là depuis des années mais tu ne les cherches pas..
Normalement, c’est le bon moment pour placer mon offre de coaching avec une fausse promo… Mais pourquoi essayer de te convaincre de me payer quand tu ne cherches pas les solutions gratuites ?
Le premier paramètre d’un mauvais parent est qu’il n’a pas guéri de son enfance. Non, avoir survécu aux gifles ne font pas d’elles un bon outil éducatif.
Le deuxième est qu’il ne cherche pas à comprendre le problème avant de chercher la solution. Par exemple, avant de parler productivité avec mes clients, je dois parler communication. Leurs enfants et eux ne parlent pas le même langage. Ainsi, un enfant ne voudra pas travailler la rédaction mais voudra volontiers écrire quelques lignes (donc une rédaction) sur les dauphins car il les aime. Il ira jusqu’à faire des recherches pour partager sa passion.
Les enfants ne savent pas ce que veut dire « travailler » donc si leur première expérience du travail est de parler de choses dont ils se moquent…
Je le répète. Les parents sont le premier problème des enfants. Tant qu’on refusera de changer, on répétera inconsciemment les mêmes schémas et que feront les enfants ? Ils copieront.
Et c’est une bonne nouvelle car si on change, ils copieront aussi le changement.
Si tu es le problème alors tu es la solution.
La question est :
« Quand te décideras-tu à être
la solution et non le problème ? »
PS : ne refais pas l’erreur de lire ces mots avec l’arrogance de penser que tu n’es pas concerné(e).